L’implication du patient pour obtenir et retenir l’information préopératoire est très aléatoire. Une fiche expliquant les impératifs juridiques, la problématique de l’assimilation de l’information et la nécessité d’une démarche active pourrait être un moyen d’améliorer sa participation. Étude prospective multicentrique. Une fiche expliquant la problématique de l’information préopératoire est remise au patient avant consultation. Après consultation, le patient rempli une évaluation composée de 9 questions. Au total, 128 patients consultant pour chirurgie de la main ont répondu :

– connaissiez-vous la loi Kouchner de 2002 ? Oui 21,1 %, un peu 39,8 %, non 39,1 % ;

– estimez-vous que cette fiche a diminué votre stress ? De 100 % à 75 % – 32 %, de 75 à 50 % – 33,6 %, de 50 à 25 % – 19,5 %, moins de 25 % – 14,9 % ;

– souhaiteriez-vous plus de détails médico-légaux sur l’information ? Oui – 20,3 %, non – 79,7 % ;

– aviez-vous déjà noté auparavant vos questions à poser à votre chirurgien ? Oui – 34,3 %, non – 65,7 % ;

– à combien estimez-vous le risque d’oublier une question lors de la consultation ? De 100 % à 75 % – 7 %, de 75 à 50 % – 28,9 %, de 50 à 25 % – 25 %, moins de 25 % – 39,1 % ;

– quelle quantité d’information estimez-vous retenir à l’issue de la consultation ? De 100 à 75 % – 53,1 %, de 75 à 50 % – 32 %, de 50 à 25 % – 13,3 %, moins de 25 % – 1,6 % ;

– estimez-vous que cette fiche améliore la relation médecin–patient ? Oui – 82 %, non – 18 % ;

– estimez-vous que cette fiche vous a permis de mieux vous renseigner sur votre opération ? Oui – 89,4 %, non – 10,6 % ;

– considérez-vous que l’utilisation de cette fiche démontre l’intérêt que porte votre chirurgien à l’information donnée à ses patients ? Oui – 92,2 %, non – 7,8 %.

Les nombreuses publications démontrent l’importance du sujet pour les praticiens. Cependant, l’information ne semble pas être une préoccupation importante pour les patients, car seuls 21 % en connaissent réellement les détails et presque 80 % ne souhaitent pas en savoir plus. De plus, ils surestiment leur capacité à retenir l’information alors que la littérature montre une assimilation partielle. Cette fiche semble donc améliorer la sensibilisation du patient et les échanges médecin–patient en démontrant l’implication du praticien. Cela semble vraiment utile d’autant que les patients semblent surestimer largement leur capacité d’assimilation de l’information.